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CANALTA

Priorités du projet

L’Union Européenne vise à promouvoir l’égalité des chances et l’égalité d’accès, l’inclusion, la diversité et l’équité à travers l’ensemble de ses actions.

CANALTA développe une approche réellement inclusive et diversifiée. Cela se traduit par l’ouverture des formations à de nombreux profils professionnels, par l’égalité d’accès donnée aux différents métiers, par l’aspect pluriprofessionnel, par l’ancrage local et enfin, par le choix des lieux de formation dans des zones « peu couvertes » par l’offre de formation.

Diversité des profils :

La formation est proposée » à un large panel de professionnels de la santé et du social du domicile ou actifs dans le lieu de vie de la personne. Médecins, infirmières, diététiciens, kinés, psychologues … pour les soins ; assistants sociaux,  aides familiales et auxiliaires de vie,  garde-malades,  animateurs … pour le social sont en contact avec la population, dans les différents milieux de vie.

Egalité d’accès donnée aux différents métiers :

Certains professionnels du domicile n’ont qu’un accès limité aux formations en prévention sanitaire. Pourtant en lien direct avec les populations, ils sont souvent confrontés à des situations difficiles liées à la consommation de produits addictifs.

Des acteurs de première ligne comme les aides familiales, les auxiliaires de vie, les gardes malades, les assistants sociaux, les infirmiers … peuvent se sentir particulièrement vulnérables lorsqu’ils constatent, sans moyen de prendre distance ou d’agir, les défaillances dans la gestion de la santé de leurs bénéficiaires.

Ces professionnels, souvent des femmes ont une position très délicate, coincées entre le respect du vécu du bénéficiaire, le respect de sa vie privée, une obligation de réserve, des constats de toutes natures, un temps d’intervention limité, une volonté d’aide et de bien-faire, une volonté de rendre service …

Ainsi, ces professionnels du terrain doivent disposer de connaissances et capacités pour pouvoir analyser une situation ; pour pouvoir agir ou référer ; pour pouvoir se protéger … tout en maintenant le lien avec les familles et une présence au sein de celles-ci. C’est un travail d’équilibriste.

Dans les services d’aides aux familles, des assistants sociaux (AS) sont souvent les référents pour les aides familiales, auxiliaires de vie ou autres professionnels du domicile. Les questions liées à la consommation de substances sont souvent abordées au sein du service lorsqu’un bénéficiaire  « pose problème ». Et la réponse est souvent teintée d’interdiction ou de répression « Le professionnel n’achètera, dorénavant, plus de « boissons alcoolisées ». Le problème reste entier. Le bénéficiaire risque de se sentir « démasqué » ou « trahi » et trouvera d’autres moyens de s’approvisionner. Le professionnel risque « d’être rejeté ».

Les consommations de substances addictives sont une réalité du terrain. Aujourd’hui, le tabac et l’alcool sont les substances les plus souvent citées par les professionnels actifs dans les lieux de vie. La diversité des produits aujourd’hui sur le marché laisse présager que demain ils seront plus nombreux.  L’idéal est qu’une réflexion toute en nuances ait lieu au sein de chaque équipe. Cela pourrait nourri un politique du service. Il convient que les référents possèdent les ressources nécessaires pour accompagner les professionnels qui témoignent de difficultés et les bénéficiaires, dans le respect du vécu de chacun.

Dès lors, Afin d’épauler l’ensemble des professionnels pour qu’ils soient en mesure d’œuvrer en conformité avec leurs missions et afin de soutenir leur pouvoir d’agir (sentiment intrinsèque d’utilité sociale), il est important de développer leurs connaissances en matière de connaissances des produits, de réduction des risques et des dommages (savoirs); de les outiller pour qu’ils puissent référer ou entamer un dialogue respectueux avec une personne en situation de mésusage (savoir être) et le cas échéant, de les soutenir pour qu’ils puissent être en mesure d’orienter la personne vers des services spécialisés (savoirs faire).

Aspect pluriprofessionnel des sessions :

L’idée est que les professionnels des lieux de vie d’un même territoire se retrouvent, échangent et mutualisent leurs compétences et moyens.

Ancrage local des lieux de formation dans des zones peu couvertes par l’offre de formation :

Les villes de Givet et Sedan en France ainsi que de Virton et Libramont ont été retenues comme lieux de formation. Ces villes sont un compromis entre les grands centres de formation et le milieu rural. Elles favorisent une participation transfrontalière et permettent à des acteurs ruraux de rejoindre un lieu de formation proche de chez eux. C’est finalement une zone territoriale assez importante qui a été couverte par l’offre de formation.

Les contenus de CANALTA sont complémentaires aux contenus dispensés lors des formations initiales. Quand le sujet des addictions est abordé dans une formation de base, c’est généralement « en peu de temps» et sous un angle particulier. Cela peut être « les effets de l’alcool sur la santé », « l’alcool au volant » ou encore, « quelles sont les mesures de sécurité à prendre lorsqu’une personne ne répond plus ? » …

On s’intéresse à la « personne en difficulté avec une substance » parce que la situation pose un problème.  On est alors face « une personne malade », « une personne agressive ou violente » et … « Il faut réagir ». L’enseignement a pour but d’outiller le professionnel pour qu’il puisse intervenir adéquatement dans ce contexte et se sentir légitime.  

Faut-il attendre qu’il y ait un « problème » pour aborder avec les bénéficiaires ou patients leurs consommations ?

La prévention-santé est le cœur des métiers des professionnels de la santé et du social . Elle invite au dialogue.

« Voilà ce que j’ai remarqué, cela m’inquiète, voulez-vous qu’on en parle …  ». Poser une question ou dire son inquiétude, c’est « semer une graine ». C’est briser le silence, offrir à l’autre, une écoute possible et peut-être, favoriser une prise de conscience.

Et pourtant, en écoutant les professionnels témoigner de leurs pratiques, on constate qu’ouvrir le dialogue sur le sujet reste difficile. On nous dit :  « Un p’tit verre, c’est leur dernier plaisir ! » ou, « Elle est chez elle, elle fait ce qu’elle veut » …

Confrontés au quotidien des familles, les professionnels sont conscients que des changements sont parfois nécessaires mais se sentent-ils suffisamment soutenus,  outillés et légitimes pour intervenir ?

CANALTA est l’occasion d’un rappel des notions fondamentales portant sur les caractéristiques des substances addictives et l’accompagnement des consommateurs.

Au cœur de la formation, la découverte et l’apprentissage d’un outil d’intervention facile à mettre en œuvre qui sera utile,  le Repérage Précoce et de l’Intervention Brève (RPIB).

CANALTA, c’est la possibilité de réfléchir et d’orienter sa pratique dans une approche de Réduction des Risques et Des Dommages (RDRD).  

L’apprentissage se traduit par des temps de transmission, d’interrogation, de découvertes et de valorisation des pratiques. 

Que repérer ? Comment aborder le sujet des consommations avec un bénéficiaire ou un patient et comment l’accompagner ? Vers qui l’orienter ? …  Les participants témoignent de leur quotidien. La réalité du terrain bouscule les idées toutes faites. Elle interpelle les différents métiers et confronte les professionnels à leurs possibilités, à leurs limites mais aussi leurs représentations « Qui suis-je moi pour dire quelque chose? » ;  « Je triche (pour ne pas rapporter les boissons commandées), je dis que la bière était en rupture de stock » ; « Si j’aborde le sujet trop tôt, cela risque de rompre la relation de confiance »; « On a tellement de questions à poser dans un premier entretien » ;  « Qu’est-ce que je fais si je mets le doigt sur un problème » …

En résumé,

CANALTA, c’est l’occasion

  • D’actualiser ses connaissances
  • D’acquérir de nouvelles possibilités d’intervention
  • D’enrichir ses pratiques
  • D’échanger avec des professionnels d’horizons différents

CANALTA, c’est la possibilité de parler de soi

CANALTA, c’est la possibilité de gagner en légitimité

Les sources de CANALTA sont validées et actualisées. Les participants reçoivent de nombreux documents de référence et supports à leurs pratiques.